Invitée d’honneur du 15ème salon international du livre d’Alger, la suisse, pays multiculturel et plurilingue par excellence, a présenté un riche panorama d’ouvrages. Des romans aux livres techniques en passant par les essaies de divers domaines, le pays des helvètes n’aura pas faillit à la promesse faite au lectorat algérien qui souhaitait notamment découvrir la littérature suisse romande. En effet, cette dernière étant des plus discrètes de la scène littéraire internationale, l’occasion offerte par le SILA n’en est que plus appréciable.
Le dialogue interlittéraire s’est donc établi avec aisance, entre les représentants d’un stand foisonnant de nouveaux titres, plus prenants les uns que les autres, et un public qui avait tout à découvrir de la littérature francophone de suisse. Et parce que l’étalage de livres ne suffit pas à un réel échange, des conférences, des séances de lecture et des table-rondes ont été tenues et animées par des écrivains et d’autres professionnels de l’édition.
Avec la présence très remarquée de Catherine Lovey, qui a publié récemment chez zoé un roman russe et drôle, dans lequel elle retrace l’histoire imaginaire d’une romancière qui part jusqu’en Russie afin de sonder le destin véridique de Mikhaïl Khodorkovski, cet oligarque russe, ce roi du pétrole, déchu et emprisonné. Une héroïne fictive cherche après un personnage réel dans ce roman quasi métaphorique où la chute d’un homme correspond à « l’agonie d’un pays tout entier », une histoire captivante.
Jean-Michel Olivier, quant à lui, nous promène dans son roman l’amour nègre à travers les continents (chaque partie du livre se déroule sur un continent différent) suivre les tribulations de moussa, un jeune africain, adopté par un couple d’acteurs hollywoodiens, qui découvre l’argent et le luxe mais surtout le désœuvrement et la drogue, rebaptisé Adam, moussa se perd dans ce que cette vie factice lui propose. Un roman chargé de rebondissements.
Pour porter le nom de la ville qui l’accueille, le roman de Christian Lecomte aura sans doute été le plus attirant du stand de suisse pour les visiteurs du SILA, l’interdite d’Alger, fait le récit de Mina, une jeune bosniaque, musulmane et marié à un diplomate en poste à Alger, ville, alors martyrisée par les islamistes, une guerre civile qui lui rappelle celle de Bosnie-Herzégovine qu’elle vécu lorsqu’elle était encore à Sarajevo. Entre passé et présent la plume de Christian Lecomte vagabonde pour parler de souffrance et d’enfermement dans une écriture imagée extrêmement réaliste.
(Article non publié)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire